Itinéraires d’un peloton Doué…
…La Fontaine peut se rouler dans le falun au fin fond d’un troglodyte et nous écrire des fables avec des animaux familiers, notre repère, doué du sens de l’orientation avec un brin d’improvisation, fut Serge le lièvre, sans adopter le rythme de la tortue, il nous a fait découvrir les alentours de DOUÉ-LA-FONTAINE. Bref récit !
Le covoiturage de ST-BARTH s’est organisé au son du réveil de Bernard pour rallier DOUÉ-LA-FONTAINE,
le point Paul, proche du point P, point de départ de nos itinéraires. Le restaurant Chez Paul est une adresse bien connue et un incontournable des routiers au rond-point des
routes de Saumur et de Montreuil-Bellay.
Le circuit du matin a brisé le brouillard sur les premiers
kilomètres laissant à la campagne ce charme du soleil qui
s’efforce de percer la lumière des pâturages, des grands
espaces de céréales printanières, des vignes fraichement
taillées et des champs de colza d’un jaune couleur gilet.
Arrivés au PUY-NOTRE-DAME, la collégiale Notre-Dame du
XIIIe siècle de style gothique mi poitevin mi angevin nous a
accueilli en son choeur pour une première pause.
En fait, cette matinée s’est articulée en sauts de puce à VAUDELNAY, ensuite BROSSAY en lisière de forêt et tout proche de l’abbaye d’Asnières érigée en 1129 en une métropole des seigneurs de MONTREUIL-BELLAY, CIZAY-LA-MADELEINE, MONTFORT, …
… une des communes les moins peuplées du département avec une centaine d’habitants, FORGES, DÉNEZÉ-SOUS-DOUÉ avec sa chapelle Saint Nicolas et son dolmen passé inaperçu mais surtout son pigeonnier enterré en parfait état de conservation accessible par une cave, puis le village troglodyte de LOURESSE ROCHEMENIER
avec ses anciennes fermes souterraines et son musée; enfin direction vers la table des routards.
Cette fin d’étape troglodytique nous a laissé imaginer la vie sous nos pieds combinant les exploitations de carrières, les extractions de falun, les galeries et les habitations qui témoignent d’un autre temps.
Ah, Chez Paul, adieu fouaces et galipettes qui font les spécialités locales, car le chef a préparé principalement une daube chevaline à l’angevine pour assurer le trot et le galop de la boucle de l’après-midi.
Un accueil sympathique en pays de connaissance avec une salle dédiée au peloton avec un menu copieux et béton pour cavaliers affamés.
L’escapade roulante de l’après-midi a commencé par un
non-stop de 25 km aux contours du Layon en sillonnant
un bocage léger aux paysages variés vers LES VERCHERS-SUR-LAYON, SAINT-PIERRE-À-CHAMP en terres deux-sévriennes, le temps d’une gorgée car le soleil bien présent montait en température.
Ensuite GÉNÉTON, CLÉRÉ-SUR-LAYON, le château fort de PASSAVANT qui a honoré le berceau de Gilles, notre doyen.
Il a grandi en ses lieux si charmants et si proches de la
source du Layon pour s’en abreuver.
La propriétaire de ce fort restauré qui domine un étang et
surplombe la voie antique de Tigné à Argenta nous a agréablement reçu.
Madame nous a raconté avec passion bien des anecdotes de Foulque-Nerra, 3e comte d’Anjou, ce tyran cruel et féroce qui a imposé ses lois au premier quart du XIe siècle.
Ainsi nous voilà armés pour rejoindre NUEIL-S/LAYON, village viticole affichant bien des domaines en offrant sept châteaux et manoirs privés puis CONCOURSON-S/LAYON, pour ainsi boucler 95 km au trot de 20 km/h au cours de cette clémente journée.
Alors que nous venons de franchir la ligne d’arrivée, souvenons-nous de La Fontaine qui a fait de la petite reine tortue la douée de la victoire alors que le lièvre en est resté spectateur.
Nous n’avons pas couru et sommes partis à point pour profiter pleinement de cette échappée belle alors que DOUÉ-LA-FONTAINE nous réserve bien des trésors…
Citons le Bioparc ou Zoo unique dans son écrin troglodyte, la terre de roses avec ses roseraies et sa distillerie, les Perrières en découvrant un parcours souterrain dédié à la mer, le musée des anciens commerces et les richesses culinaires gourmandes à consommer dans des décors atypiques.
Rendez-vous à une prochaine virée découverte !
